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dimanche, mars 11, 2007

Calcul des émissions de CO2

Pour faire suite à mon récent billet sur le réchauffement climatique, j’ai trouvé sur l’Internet un site très intéressant, celui de l’organisme Action carbone, qui permet de calculer nos émissions de CO2 à partir de données sur nos déplacements et notre consommation d’énergie à la maison.

J’ai donc fait un test. J’ai inscrit que ma voiture – en vérité je n’en ai pas – consommait 10 litres aux 100 kilomètres, ce qui correspond à la consommation urbaine d’une sous-compacte de 4 cylindres (1), telle une Cobalt, ou une Ion, le genre de voiture que les Québécois utilisent. Pour le kilométrage annuel, j’ai été plutôt conservateur, et inscrivant 20000 kilomètres.

Résultat : ma voiture émet « 4848 kgEqCO2 » (2), « soit 2,6 fois ce que la terre peut supporter par personne par an pour stopper l’accroissement de l’effet de serre » ! Aïe, aïe, aïe ! Et je n’ai même pas encore ajouté la consommation d’énergie à la maison !

Ce simple exercice suffit à montrer l’ampleur de notre surconsommation d’énergie, sous toutes ses formes : électricité, huile, mazout, essence, kérosène, mais aussi – ce dont ne tient pas compte Action carbone -- produits manufacturés, aliments, services divers...

Notre planète ne peut en effet absorber que 1,8 tonne EqCO2 par personne par an, principalement par les océans et par la croissance de la végétation.

Une fois calculées nos émissions annuelles, Action carbone nous propose de les « compenser » en faisant un don correspondant au prix, sur les marchés internationaux, de la tonne de CO2. L’argent ainsi récolté pourra servir, par exemple, à financer des projets de capture de CO2 par la végétation (reforestation en Colombie ou au Chili) ou d'énergies renouvelables (réservoirs à biogaz en Chine, panneaux solaires au Brésil).

On trouvera plusieurs autres sites du genre, dont certains au Canada anglais. (3)

Au Québec, je n’en ai trouvé qu’un seul : le Centre québécois d'actions sur les changements climatiques. Et encore... Pour le calcul des émissions, nous sommes acheminés au site d’Équiterre, où finalement, après avoir entré nos données de consommation, nous découvrons qu’il n’y a pas moyen de compenser financièrement nos émissions et d’obtenir en retour un crédit d’impôt, comme cela se fait en France.

Par ailleurs, gardons à l’esprit cette remarque d'Actu-Environnement voulant que la « compensation volontaire des émissions de GES [doive] être considérée comme un mécanisme additionnel dans la lutte contre le réchauffement climatique offert aux entreprises, aux institutions et collectivités ou aux particuliers. Elle se positionne [tout au] bout de [la] chaîne [...] des solutions à proposer quand toutes les solutions d’efficacité énergétique ont été envisagées, quand tous les efforts de réduction des émissions ont été faits soit par l’amélioration des technologies, soit par le changement des comportements. » (4)

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(1) Selon le Guide de consommation de carburant, de l’Office de l’efficacité énergétique du Canada.

(2) Cette unité de mesure peut se lire : « kilogrammes-équivalent-CO2 ». Tous les gaz à effet de serre (GES) ne contribuent pas également au réchauffement climatique. Le méthane par exemple est 22 fois plus puissant que le CO2 ; le protoxyde d’azote, 320 fois ! Autrement dit un kilogramme de protoxyde d’azote émis dans l’atmosphère « équivaut » ou a le même effet que 320 kg de CO2 ! Le CO2 sert d’unité de mesure internationale dans le calcul des émissions de GES.

(3) Le site web de la Fondation David Suzuki en fournit une liste assez complète.

(4) Seghier, C. « L’ADEME veut harmoniser les pratiques des compensateurs d'émissions de gaz à effet de serre ». Actu-Environnement [En ligne]. (Lundi le 26 février 2007) (Page consultée le 9 mars 2007)

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