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lundi, mars 12, 2007

Désir d'« achèvement » au fond de la conscience québécoise

Dans le Devoir de cette fin de semaine, Louis Cornellier citait le sociologue Jacques Beauchemin :

« La victoire du PQ, écrit-il, est loin d'être acquise et, le cas échéant, la perspective d'un référendum gagnant ne l'est pas plus. S'il accorde néanmoins son vote au PQ, c'est simplement qu'il veut signifier, par ce petit geste et ‘ par-delà toutes les considérations stratégiques du monde, [...] le vieux désir d'achèvement qui est au fond de la conscience historique québécoise ’ et qu'il se sent ‘ le devoir de prolonger ’ » (1)

Que j’aime cette phrase : le vieux désir d'achèvement qui est au fond de la conscience historique québécoise. Surtout ce mot : achèvement, du verbe achever, qui veut dire : « Apporter le dernier élément nécessaire pour que se réalise pleinement un état, un fait », mais aussi, tiens, tiens : « Porter le coup de grâce à (une personne, un animal) » (Petit Robert).

Ce mot, donc, résume à lui seul le dilemme québécois : souveraineté ou fédéralisme, affirmation collective et assomption d’une indenté nationale, ou minorisation, dissolution dans la totalité canadian.

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(1) Cornellier, Louis. « Les intellectuels rejettent le populisme adéquiste et le conservatisme libéral ». Le Devoir [En ligne]. (Samedi le 10 et dimanche le 11 mars 2007) (Page consultée le 12 mars 2007)

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