Rechercher dans ma chambre

mercredi, novembre 05, 2008

All things are possible

J'avais parlé de racisme. Je m'étais trompé ; il n'a pas obtenu la majorité du vote blanc, c'est vrai, mais Kerry non plus en 2004, ni Gore en 2000.

J'avais parlé de fraude électorale. Et il y en a eu, inévitablement, mais pas au point d'écrire à sa mère.

Hier au soir, c'est l'Histoire qui s'est écrite, devant des millions et des millions de gens émus.

J'étais au lit, les yeux rivés à l'écran. Quand ils ont finalement annoncé qu'Obama était le nouveau président élu des États-Unis, Catia, ma préposée et amie haïtienne, s'est mise à crier dans le salon comme je ne l'avais jamais entendue crier avant. Une folle. Elle sautillait partout.

Vers 23 h 15, revenue à elle-même, elle a voulu m'installer pour la nuit. J'ai résisté, usant de mon autorité imaginaire :

C'est ça, hein, t'es jamais pressée d'arriver, mais toujours pressée de partir !

À 23 h 45, il est enfin apparu, à Grant Park, devant une foule électrisée, et il a dit cette phrase toute simple que j'ai comprise pour la première fois :

If there's anyone out there who still doubts that America is a place where all things are possible...

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