« Tant que quelques pays continuerons à répéter obstinément que les armes nucléaires sont indispensables à leur sécurité, d'autres pays les voudront [... ] Nous sommes à la croisée des chemins. Soit nous commençons à nous éloigner d'un système de sécurité fondé sur les armes nucléaires, soit nous nous résignons à voir, comme l'avait prédit le président Kennedy dans les années 1960, 20 à 30 pays disposant de l'arme nucléaire [...] Les efforts pour contrôler la prolifération de ces armes ne feront que retarder l'inévitable -- un monde où chaque pays, chaque groupe, revendique sa propre arme nucléaire »Cette remarque vise en premier lieu les États-Unis bien sûr. Ceux-ci violent en toute impunité le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) en poursuivant le développement d'armes nucléaires de faible puissance, appelées mini-nukes. Ce faisant ils deviennent plus menaçants pour un pays comme l'Iran qui se voit donc justifé de chercher à obtenir l'arme nucléaire. D'autant que ce pays est cerné par les troupes états-uniennes présentes en Irak, en Arabie Saoudite, au Kazakhstan, en Afghanistan, sans compter Israël, allié indéfectible, qui est doté de l'arme nucléaire et qui a refusé de signer le TNP !
Le discours officiel relayé par les médias est que l'Iran constitue une menace à la sécurité mondiale -- rien de moins ! Or, dans les faits, il se trouve que c'est exactement le contraire. Ce sont les États-Unis qui constituent une menace directe à la sécurité iranienne : encerclement militaire, menace nucléaire, discours officiel belliqueux (inclusion de l'Iran dans « l'axe du Mal » et refus de Bush d'exclure le recours à la force) et volonté hégémonique. Tout y est !
Lire aussi le billet :
-- « Propagande anti-iranienne ». 26 mai 2006
Et cet article :
-- Taillefer, Guy. « Hans Blix craint une nouvelle course aux armements ». Le Devoir [En ligne]. (Mercredi, le 7 juin 2006). (Page consultée le 7 juin 2006)
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