Défaite de Jean Pascal hier. Puis défaite du Canadien. J’avais un peu la gueule serrée. Pour arranger les choses, il a fallu que je tombe sur l’éditorial de Pratte entre la deuxième et la troisième période du match. Ce connard de Pratte, c’est à croire qu’il me cherche. Paraît donc que jamais Harper n’a remis en question la légitimité du Bloc ni aiguisé le ressentiment anti-Québec. Quant au mot « séparatiste » que le premier ministre n’a jamais osé prononcer en français, synonyme pour lui de « traître », Pratte ne le considère nullement péjoratif. La preuve : le Petit Robert ne relève aucun usage en ce sens...
Tout l’après midi, c’est-à-dire à partir du moment où je me suis trouvé au fauteuil, un malaise physique m’a tenaillé, insidieusement au début, puis franchement, nettement, avec des pointes presqu’incisives, une fois ce malaise illuminé par la douleur. M’en suis retourné au lit à 19 h, fatigué. La défaite du Canadien m’a achevé. Moi qui n’attend rien d’autre du sport que d’être enveloppé dans l’énergie positive de la victoire et de l’invulnérabilité. À 22 h, pour ne pas céder tout à fait à cette humeur de fin des temps, j’ai mis le DVD de Planète Terre. Voyager à travers les splendeurs de notre émouvante planète. S’échapper. Le thème des montagnes m’a attiré, j’ai cliqué. Mal m’en a pris. En voyant l’Himalaya défiler devant mes yeux, mon malaise s’est élevé jusqu’à l’angoisse : le silence insoutenable de ces crête blanches, l’oppression de cette masse d’éternité... Transi dans ma vulnérabilité, ma fragilité, ma finitude, j’ai tout éteint. Puis Catia est arrivée pour m’installer pour la nuit. Une mauvaise nuit.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire