Suis allé dehors jeudi. Pour la première fois de l’année. Le ciel était gris, des détritus jonchaient encore le sol, çà et là. Ketelie, dans son français approximatif que je n’ai jamais réussi à imiter, aggravé d’une articulation pâteuse, comme engourdie, m’a dit quelque chose que j’ai interprété comme :
Et pis, comment tu trouves ça ?
Sale et plutôt morne, Ket. Nous avons profité du fait que le trottoir était libre pour l’emprunter. Sans trop savoir ce que nous allions en faire.
Tiens, pourquoi ne pas en profiter pour aller déposer le « recyclage » dans les bacs ? L’idée tombait plutôt bien, Ket portait justement deux sacs remplis de matière soigneusement triée. Allons-y.
À mi-chemin, j’ai retrouvé, parmi les touffes d’herbe jaunie, le vieux cadenas rouillé, accroché au même poteau depuis des années.
Les bacs sont situés près du bloc A – pour Acacia – où habite ma soeur. Un abri fait d’une armature recouverte d’une toile les protège des intempéries. L’endroit n’en est pas moins crasseux, tout comme les bacs, que Ketelie n’osait toucher que du bout des doigts. Bizarrement tous vides. Où mettre le verre ? Où mettre le papier ? Un seul bac portait un pictogramme.
Tant pis.
Notre route s’est poursuivie jusqu’au IGA. Puis la pharmacie Nguyen. Puis le retour.
En ouvrant la porte de mon 3 ½, j’ai pensé au fait que, tout ce parcours inaugural, je l’avais effectué en pantoufles.
Il était 2 h 50. J’étais chez moi. De bonne humeur.
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