Guy Laliberté, du haut de sa sagesse milliardaire, a parlé : « Les gaz de schiste, ça nous préoccupe, surtout que la Fondation One Drop mise sur l'accès à l'eau potable. Il ne faut pas être sourd ou aveugle. Présentement, je suis persuadé que nous n'avons pas toute l'information nécessaire pour prendre une décision ». (1) Il ne réclame pas pour autant un « moratoire », mot politiquement très chargé ces temps-ci et qu’évitera un homme appartenant à l’élite détentrice du pouvoir.
N’empêche que son intervention publique est la bienvenue. L’exploitation des gaz de schiste demande de grandes quantités d’eau, sans parler du risque élevé de contamination des eaux de surface par les bassins de rétention peu sécuritaires. (2) Or, présentement le gouvernement n’a aucune idée de la quantité d’eau que contiennent les nappes phréatiques du Québec. (3) Pour connaître l’état de nos ressources aquifères, il faudrait que le ministère de l’Environnement en fasse l’inventaire exhaustif, ce qui n’est pas pour demain. À moins d’un miracle.
Allons tous prier au moratoire Saint-Joseph.
____________
(1) Ian Bussières. « Gaz de schiste : Guy Laliberté plonge dans le débat ». cyberpresse.ca, 27 octobre 2010 (page consultée le 27 octobre 2010)
(2) Voir le reportage de Jean-René Dufort (« Gaz de schiste – Infoman ») sur ces bassins de surface où s’accumulent les eaux contaminées par les produits toxiques utilisés pour fracturer le shale (et non le schiste).
(3) Louis-Gilles Francoeur. « Gaz de schiste - Les réserves d'eau seraient menacées ». Le Devoir, 15 octobre 2010 (page consultée le 27 octobre 2010)